Zembla et les trois soeurs
Suzon, une professeur retraitée et militante dévouée, voit sa vie basculer après une simple tentative d’aider les migrants. La pièce plonge le public dans les méandres de la solidarité, de la famille et des mystères humains.
Suzon, incarnée avec une justesse poignante organise des repas pour les migrants à l’aide de sa petite camionnette. Ce geste noble lui attire des ennuis avec la préfecture, qui exige une déclaration 48 heures à l’avance pour toute manifestation publique. Ignorant ce règlement, Suzon se retrouve au poste de police et sa camionnette est mise à la fourrière.
Face à une amende qu’elle ne peut payer seule, Suzon se tourne vers ses deux sœurs. La situation familiale est désespérée : l’appartement est hypothéqué et Suzon a déjà vendu tous les meubles. Lili, ex-danseuse contemporaine, est aujourd’hui invalide et clouée dans un fauteuil roulant. Anne, la cadette, ayant connu plusieurs séjours en maison de repos, n’a aucun revenu.
L’histoire prend un tournant inattendu avec l’apparition de Zembla, un homme mystérieux et taciturne interprété par Yacouba Conde, probablement l’un des bénéficiaires des repas de Suzon. En guise de remerciement pour son aide à récupérer la camionnette, Suzon l’invite à partager leur logement. L’arrivée de ce grand homme noir, au comportement énigmatique, bouleverse la routine bien établie des trois sœurs.
Les tensions montent, les préjugés se heurtent à la réalité, et la cohabitation forcée ouvre la porte à une série d’événements inattendus. Les trois femmes, confrontées à leurs propres résistances et faiblesses, découvrent des instants de grâce et de profondes révélations sur elles-mêmes et sur le monde qui les entoure. Joies, abandons, séductions, provocations et émois s’entrelacent dans une danse émotionnelle qui captive le public.
Mais la question demeure : qui est réellement Zembla ? Ce personnage énigmatique, par sa seule présence, réveille chez les trois sœurs des sentiments et des réactions qu’elles ne soupçonnaient plus. Est-il un simple bénéficiaire de l’aide de Suzon ou un symbole de quelque chose de plus grand et de plus universel ?
Le spectacle, par son écriture fine et ses performances puissantes, invite à une réflexion profonde sur l’humanité, l’entraide et les préjugés. Une pièce à voir absolument pour quiconque cherche à comprendre les complexités de l’âme humaine et la beauté des rencontres inattendues.
Dates : Du 3 au 21 juillet Relâche le lundi
Horaires : 13h
Durée : 1h10
Lieu : Théâtre de l’Oriflamme
Genre : Théâtre contemporain - Comédie
Distribution : Texte et MES Christophe Guichet Avec Claire Cafaro, Chantal Lavallée, Désirée Olmi ou Anne Barthel et Nigel Ducke
Gabrielle